Fabrice de Cholet« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »
Albert Einstein
Depuis l’élection de Giorgia Meloni en 2022, l’Italie n’a connu qu’un seul chef de gouvernement. La France, elle, en a vu passer six. Ce simple contraste illustre le désarroi politique français et son climat devenu profondément anxiogène.
Avant l’« erreur reconnue » de la dissolution, le pays bénéficiait pourtant d’une certaine stabilité fiscale : depuis la suppression de l’ISF en 2018, des exilés fiscaux commençaient à revenir en France, à consommer et à investir.
Mais la valse des Premiers ministres a fait resurgir les vieux démons de la fiscalité punitive. Les Français aisés se souviennent de l’IGF de 1981, de l’ISF de 1989, ou encore de la taxe “virtuelle” à 75 % annoncée par François Hollande en 2012 et maintenant la fameuse taxe Zucman qui veut taxer les « Ultra-Riches » via leur outil de travail (2% des patrimoines au dela de 100 millions de patrimoine)
Pourquoi cette tentation éternelle de “taxer les riches” ? Quels crimes ont-ils donc commis ?
Serait-ce, comme le suggérait Balzac dans Le Père Goriot, parce que « derrière chaque grande fortune se cache un grand crime » ?
D’autres pays ont su rompre avec cette logique.
En 1991, la Suède a introduit une taxation “duale” : un forfait de 30 % sur les revenus du capital. Résultat : croissance relancée, entreprises innovantes et retour d’entrepreneurs emblématiques comme Ingvar Kamprad (IKEA) ou Ruben Rausing (Tetra Pak).
En 2011, la région de Madrid a supprimé l’impôt sur la fortune. Les grands contribuables s’y sont installés, dopant les recettes de l’impôt sur le revenu de 5 % — soit six fois le coût de la mesure (étude “Wealth Tax Mobility and Tax Coordination”).
En France, la réforme de 2018 (suppression de l’ISF) a enfin inversé le sens des migrations fiscales : plus d’impatriations que d’expatriations, selon France Stratégie.
Il ne s’agit évidemment pas de prôner un pays sans impôt. Mais la fiscalité doit encourager la création, non la punir. Les recettes publiques sont essentielles pour financer l’éducation, la recherche, la santé, les infrastructures et la transition énergétique. Encore faut-il que l’État ne tue pas la confiance des entrepreneurs et investisseurs dont il a tant besoin.