L’économie américaine et son marché boursier poursuivent leur progression en cette semaine de Noël, avec un S&P 500 atteignant de nouveaux records (+1,4%). Malgré la relative tranquillité des actualités macro-boursières, la robustesse de la croissance a retenu l’attention. L’activité se révèle toujours solide, la croissance américaine ayant une nouvelle fois surpris par sa résilience, avec la plus forte accélération trimestrielle en deux ans. La première estimation du PIB américain du 3ème trimestre, publiée mardi dernier, a nettement surpassé les attentes (+4,3% en rythme séquentiel annualisé au T3-2025 ; vs +3,3% attendu et 3,8% au T2-2025). La demande intérieure américaine reste très solide, soutenue par la consommation des ménages (financée en partie par l’épargne) et une accélération des dépenses publiques et privées autour de l’IA. Malgré les incertitudes, la confiance rebondit et la relance fiscale, dont de nouvelles exemptions de taxes, continue de stimuler la croissance. Il convient néanmoins de rappeler que le shutdown n’a pas affecté les chiffres du troisième trimestre mais pèsera sur ceux du quatrième. Ces bons résultats compliquent la tâche de la Fed, qui devra sans doute se montrer plus prudente dans l’assouplissement de sa politique de taux. L’indépendance de la banque centrale a d’ailleurs de nouveau été interrogée, après que Donald Trump a affirmé qu’il n’accepterait pas à sa tête un dirigeant opposé à sa politique monétaire. Les marchés européens clôturent la semaine de noël en légère hausse, à +0,2% pour le STOXX Europe 600. En France, le Parlement a adopté à l’unanimité une loi spéciale le 23 décembre, permettant de reconduire le budget 2025 jusqu’à janvier 2026 et d’assurer la continuité des services publics, en attendant les nouveaux débats budgétaires. Du côté des banques centrales, Isabel Schnabel de la BCE a déclaré que les taux resteront probablement bas pendant un certain temps. La semaine a également été marquée par la géopolitique avec la saisie de nouveaux arrêts de chantiers éoliens par Trump et la saisie de tankers vénézuéliens par l’US Navy. Les discussions entre l’Ukraine et la Russie se sont intensifiées en fin d’année, avec un nouveau plan en 20 points adopté par Kiev et soutenu par les États-Unis. Malgré cela, aucun progrès majeur n’a été réalisé, les concessions territoriales restant un obstacle, la perspective d’un accord reste incertaine et le chemin vers la paix très fragile.