Après quelques séances de volatilité, les marchés ont repris leur trajectoire haussière (+ 3,73 % pour le S&P 500, + 2,55 % pour le STOXX Europe 600). Les doutes sur une éventuelle bulle de l’IA persistent, mais une rotation interne au sein des valeurs technologiques a soutenu les indices. Nvidia recule depuis plusieurs semaines et a continué de fléchir la semaine dernière, malgré le rebond des indices et des valeurs technologiques. Alphabet et Broadcom ont nettement rebondi et ont fait partie des valeurs qui ont pris le relais, ce qui montre qu’une rotation peut aussi s’opérer au sein même des valeurs technologiques et de l’IA, de nature à soutenir la poursuite de la hausse des actions. Alphabet a notamment concentré l’attention après de nouvelles annonces dans l’IA. Les premiers retours jugent Gemini 3 supérieur à ChatGPT 5, et l’entraînement du modèle s’appuierait sur des puces TPU, réputées moins gourmandes en énergie. Ces puces, développées par Alphabet, gagnent du terrain face aux GPU de Nvidia, ce qui contribue en partie à la sous‑performance de cette valeur phare. Parallèlement, les marchés ont renforcé leur anticipation d’une Fed accommodante en décembre, avec une baisse des taux attendue désormais à plus de 80%, malgré un tableau conjoncturel qui reste à deux vitesses aux Etats-Unis. Les ventes au détail ont ralenti en septembre, la confiance des ménages a également reculé en novembre, tandis que les prix à la production accélèrent sur un an y compris hors énergie et alimentation. Le Beige Book décrit une croissance américaine résiliente, avec une estimation de PIB proche de 4 % pour le dernier trimestre 2025, et un marché du travail en phase de stabilisation porté par des gains de productivité liés à l’IA. Sur le front géopolitique, les discussions autour d’un plan de paix pour l’Ukraine se poursuivent. Moscou, après avoir rejeté la proposition européenne, a déclaré que le projet d’accord conclu entre Kiev et Washington pouvait servir de base aux négociations, qui vont donc se poursuivre. Dimanche, l’OPEP a maintenu son niveau d’offre, confirmant une pause des hausses de production au premier trimestre 2026, après une augmentation modeste en décembre de +137 kb/j.