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Les marchés européens retiennent leur souffle…


Après le repli significatif enregistré lors des séances post élections européennes et dissolution du Parlement français, les indices européens ont repris quelques couleurs cette semaine à la faveur des postures jugées plus accommodantes des Banques centrales suisse et anglaise. La première a en effet baissé ses taux directeurs de 25 points de base à 1,25% avec des prévisions d’inflation révisées à la baisse et la seconde ouvre la voie à une possible baisse des taux lors d’une prochaine réunion de politique monétaire. La BCE de son côté juge les tensions actuelles sur les marchés obligataires comme une « réévaluation des prix » et non comme une évolution injustifiée et désordonnée des rendements qui l’inciterait à intervenir. Certes, l’écart de taux entre le 10 ans allemand et français demeure relativement élevé, autour de 75 points de base, mais sans déraper. Par ailleurs, la première émission d’OAT (Obligation Assimilable au Trésor) à moyen terme depuis l’annonce des élections anticipées a fait l’objet d’une forte demande, ce qui est plutôt rassurant. Dans ce contexte, le Stoxx 600 affiche un gain de 0,79% et le CAC 40 de 1,67%, favorisés également par le léger rebond des valeurs bancaires qui avaient fait l’objet de lourdes prises de profits quelques jours auparavant. Aux Etats-Unis, les indices affichent encore du vert en lien avec l’accueil favorable des dernières statistiques économiques qui pointent vers un ralentissement modéré de la croissance et renforcent ainsi la thèse d’une intervention de la Réserve fédérale américaine d’ici à la fin de l’année. A noter, une fois n’est pas coutume, la baisse de plus de 6% de Nvidia lors des deux dernières séances de la semaine, la poursuite du rebond des prix du pétrole avec un gain hebdomadaire de l'ordre de 3,5% pour le brent qui cote 85,5 dollars le baril et la baisse de 12% des ventes de voitures électriques neuves dans l’Union européenne.

Cette semaine sera rythmée par les sondages relatifs aux élections législatives en France le 30 juin mais aussi par le premier débat de la campagne présidentielle américaine jeudi. En outre seront communiqués aux Etats-Unis les chiffres de l’inflation PCE en mai ainsi que le PIB du premier trimestre et en zone euro les données d’inflation flash en France, Italie et Espagne pour le mois de juin…

Michel Douin

Cette page a été publiée le 25/06/2024