Au contraire de la BCE, la Réserve fédérale américaine a surpris négativement la communauté financière lors de sa réunion de politique monétaire. Cette dernière a certes décidé de maintenir ses taux inchangés mais a précisé qu’elle envisageait un dernier resserrement avant la fin de l’année et moins de baisses que prévu en 2024. Cette posture plus restrictive est justifiée selon elle par une modération plus lente que prévu de l’inflation et la hausse des cours pétroliers. Sans surprise, les rendements obligataires souverains ont remonté, ce qui à terme pourrait remettre en cause le scénario de « soft landing » plébiscité au cours des mois précédents. Désormais, les projections économiques tablent sur des baisses de taux aux Etats-Unis de seulement 50 points de base l’année prochaine contre 100 initialement anticipés. Sur le front macroéconomique, l’indice des prix à la consommation en zone euro au mois d’août est ressorti à +5,2% en rythme annualisé, soit en léger repli, et l’OCDE a relevé sa prévision de croissance mondiale pour 2023, tout en abaissant celle pour 2024. Dans ce contexte, les indices actions européens affichent des replis hebdomadaires assez sensibles puisque le Stoxx 600 abandonne 1,9% et le CAC 40 2,6%. L’indice français et allemand, dont le poids respectivement en valeurs de luxe et d’automobiles est important, ont souffert de la situation économique chinoise et des craintes de guerre commerciale.
Cette semaine, nous prendrons connaissance de l’indice Ifo allemand, de celui du Conference Board sur la confiance des consommateurs américains ainsi que des données d’inflation préliminaire européenne en septembre et d’inflation PCE américaine. A noter enfin l’allocution de Jerome Powell...
Michel Douin