Les marchés européens clôturent sur une légère baisse hebdomadaire, préoccupés par la détérioration des perspectives économiques et l’attente des réunions monétaires de la Réserve fédérale et de la BCE, respectivement le 14 et 15 juin. En effet, les récents indicateurs font état 1/ d’une entrée en récession de la zone euro avec une dégradation plus marquée en Allemagne, 2/ d’un ralentissement de l’activité dans les services aux Etats-Unis au mois de mai mesuré par l’ISM et 3/ de mauvais chiffres en Chine avec une forte contraction des exportations. Ces données ont renforcé le sentiment de prudence des investisseurs d’autant plus que les tensions persistent entre la Chine et les Etats-Unis et que les combats font rage sur les trois principaux axes de la contre-offensive ukrainienne. Après la hausse surprise de 25 points de base des taux directeurs de la Banque d’Australie et de celle du Canada, les observateurs anticipent majoritairement un statu quo outre-Atlantique. De son côté, la BCE devrait relever ses taux de 25 points de base à 3,5%, l’institution ne disposant d’aucun signe évident de ralentissement de l’inflation. Dans ce contexte, Wall Street affiche du vert pour la quatrième semaine consécutive, portée par le rebond des grandes valeurs technologiques et une saison des résultats de bonne facture. Par ailleurs, le Brent a cassé la barre des 75 dollars le baril malgré l’annonce d’une baisse de la production de l’OPEP+ à partir du 1er juillet et l’or se raffermit légèrement à 1 960 dollars l’once. Sur le front des valeurs, la Commission européenne a approuvé vendredi l’acquisition du groupe Lagardère par Vivendi, dont le titre sera retiré de l’indice Cac 40, remplacé par Edenred.
Cette semaine, outre les décisions de politique monétaire des banques centrales américaine et européenne, seront publiés aux Etats-Unis les chiffres d’inflation et ceux des ventes au détail pour le mois de mai. En zone euro, nous prendrons connaissance de la production industrielle pour le mois d’avril et en Asie des ventes au détail, de la production industrielle et de la croissance du crédit…
Michel Douin