Léger coup de froid...

Le 08/01/2024

Les principaux marchés actions débutent l’année prudemment, refroidis par la résilience du marché du travail aux Etats-Unis et la résurgence de l’inflation en zone euro qui s’affiche à 2,9% en rythme annualisé au mois de décembre contre 2,4% en novembre. En effet, le rapport sur l’emploi américain indique que l’économie a créé plus d’emplois que prévu (216 000 embauches contre 170 000 attendues), faisant craindre un report de l’assouplissement monétaire outre-Atlantique.
Pour rappel, le scénario d’un atterrissage en douceur, en lien avec une modération de l’inflation accompagnée par une réduction progressive des taux directeurs des banques centrales, était largement plébiscité par les investisseurs, se traduisant par un fort rebond des indices lors des deux derniers mois de l’année 2023. Selon nous, cet optimisme des marchés financiers peut néanmoins surprendre. Dans un tel scénario, l’ampleur d’un prochain relâchement sera limitée car finalement inutile. Un relâchement d’envergure peut être envisagé et des mesures de soutien de nouveau nécessaires dans l’hypothèse d’un atterrissage plus brutal, qui à ce stade ne constitue pas la tendance de fond.
Quel que soit le scénario qui demeure encore à trancher, l’environnement s’annonce plus difficile et les perspectives d’appréciation des indices limitées d’autant plus que le contexte géopolitique mondial se dégrade et que 2024 constitue une année électorale majeure pouvant créer de l’instabilité.
Il se tiendra d’ailleurs le weekend prochain un double scrutin présidentiel et législatif à Taiwan avec des enjeux considérables au regard des relations du pays avec son voisin chinois. Nous renouvelons ainsi notre message de prudence alors que s’ouvre également le début de la saison des résultats des entreprises dont ceux entre autres de UnitedHealth, JPMorgan Chase, Bank of America, BlackRock ou encore Citigroup. Enfin, les tensions en Mer Rouge n’ont pas été un facteur d’appréciation des prix du pétrole dont la demande globale recule. Dans ce contexte, les bourses mondiales affichent des replis compris entre 0,5% et 3% avec une rotation sectorielle en faveur des valeurs défensives notamment pharmaceutiques ou de télécommunications.

Cette semaine, nous surveillerons avec attention la publication des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis et en Chine ainsi que les données de production industrielle pour l’Allemagne et la France…

Michel Douin

Cette page a été publiée le 26/02/2024