L’offensive du Hamas sur le territoire israélien ce week-end ouvre une nouvelle page d’instabilité dans la région avec des conséquences économiques qui pourraient être ravageuses au même titre que le conflit ukrainien dont l’issue apparaît de plus en plus hypothétique. Alors que la problématique ces dernières semaines était centrée principalement sur le ralentissement modéré de l’inflation, la résilience du marché de l’emploi, la poussée des taux d’intérêt et la politique monétaire des banques centrales, l’émergence de cette crise au Proche-Orient risque de créer davantage de volatilité à court terme qui justifie le maintien d’un positionnement prudent dans les portefeuilles. En effet, la réponse d’Israël à cette attaque sera forte à n’en pas douter en raison de facteurs politiques domestiques et de considérations stratégiques avec en point de mire le danger d’une escalade et d’une intensification du conflit qui impacteraient les prix de l’énergie mais aussi les actifs dans la région et donc les marchés financiers plus globalement. En réaction immédiate, les cours du pétrole se sont tendus et l’or a rebondi. Avant ce terrible évènement, le brent cotait sous la barre des 90 dollars le baril en lien avec des signes d’une demande plus faible, de craintes sur l’économie mondiale, de la vigueur du dollar et de la hausse des rendements obligataires qui ont atteint respectivement 2,88% sur le 10 ans allemand et 4,76% sur le 10 ans américain. Par ailleurs, le dynamisme du rapport sur l’emploi américain publié vendredi dernier pourrait inciter la Réserve fédérale américaine à poursuivre son resserrement monétaire malgré des signes de repli de l’activité. Dans ce contexte, le Stoxx 600 affiche un repli hebdomadaire de 1,17% alors que Wall Street résiste mieux après une séance de vendredi dans le vert.
La semaine qui s’ouvre sera rythmée par la situation au Proche-Orient. Nous surveillerons toutefois attentivement les chiffres d’inflation du mois de septembre aux Etats-Unis ainsi que les premières publications de résultats d’entreprises telles que LVMH, PepsiCo, Porsche AG, Publicis ou encore Delta Airlines, UnitedHealth, Wells Fargo et BlackRock …
Michel Douin