La date butoir du 1er août a finalement été respectée par les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis sous la pression exercée par l’administration Trump. Après le Royaume-Uni il y a quelques semaines et le Japon lundi dernier, c’est au tour de l’Union européenne de signer un accord ce dimanche en Ecosse qui instaure des droits de douane de 15% sur la plupart des produits des 27 Etats membres et prévoit également 600 milliards de dollars d'investissements européens aux Etats-Unis ainsi que l'achat d'énergie pour un montant de 750 milliards de dollars. Les droits de douane de 15% s'appliqueront notamment au secteur automobile, aux produits pharmaceutiques et aux semi-conducteurs. L'acier et l'aluminium européens resteront en revanche soumis à un taux de 50%. Ce faisant, cet accord risque d'être perçu par beaucoup en Europe comme décevant par rapport à l'ambition initiale d'un accord "zéro pour zéro" sur les biens industriels mais ce dernier a le mérite de définir un cadre aux échanges transatlantiques et donc d’offrir davantage de visibilité aux entreprises et in fine aux investisseurs. Si dans le même temps les Etats-Unis et la Chine, qui reprennent leurs négociations commerciales aujourd'hui à Stockholm afin de prolonger de trois mois leur trêve en matière de droits de douane avant la date butoir du 12 août, s’entendent sur les termes nouvel accord, la prime de risque géopolitique baisserait encore plus sensiblement. C’est dans cet espoir que les marchés financiers entament cette semaine riche en publications de résultats trimestriels et de statistiques économiques. Sur le front macroéconomique, les données sont toujours contrastées et ne permettent pas à ce stade de choisir entre un scénario négatif ou positif. Sur le front des valeurs en revanche, la saison des résultats du deuxième trimestre illustre la bonne résilience des entreprises au contexte actuel et apporte également un soutien de poids aux indices puisque le S&P 500 affiche un gain hebdomadaire de plus de 1% et le Stoxx 600 une progression de 0,59%. Toutefois, les valorisations revenues à leur plus haut annuel et des indicateurs d’analyse technique plus tendus renforcent l’idée de maintenir une approche prudente au moins durant l’été, période traditionnellement marquée par une volatilité accrue.
Cette semaine, outre la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine à l’issue de laquelle les taux directeurs devraient demeurés inchangés malgré les appels insistants de Donald Trump, nous surveillerons aux Etats-Unis les chiffres sur la croissance du PIB au deuxième trimestre, le rapport mensuel sur l’emploi, l’indice ISM manufacturier, la confiance des ménages calculée par le Conference Board et l'indice PCE des prix de base de la consommation des ménages. L’agenda des sociétés sera également chargé avec les publications très attendues de Microsoft, Meta, Apple et Amazon aux Etats-Unis et en Europe, de L'Oréal, UBS, Hermès, Airbus, Shell, Schneider Electric, ou encore AstraZeneca …