Malgré des performances indicielles hebdomadaires légèrement négatives en Europe (-07% pour le Stoxx 600 et -0,69% pour le CAC 40), c’est le soulagement qui l’emporte en fin de semaine puisque l’indice des prix à la consommation en zone euro au mois de septembre est ressorti à 4,3% en rythme annualisé contre 4,5% attendu et 5,2% le mois précédent. Ce léger ralentissement ne modifiera pas à ce stade la position restrictive de la BCE ni celle de la Réserve fédérale américaine dont l’indice « core » PCE qu’elle utilise pour mesurer l’inflation (excluant les prix de l’énergie et de l’alimentation) s’affiche également en repli à 3,9% au mois d’août sur un an contre 4,3% en juillet. Les banques centrales craignent en effet l’impact de la poursuite de la hausse des prix du pétrole et de l’énergie en général alors que se manifestent les effets de second tour avec la hausse des salaires qui soutient la consommation des ménages. Sur le front géopolitique, la Chine et l’Union européenne ont convenu d’un « mécanisme » de contrôle des exportations qui va dans le sens d’un apaisement des tensions commerciales. Au rayon des mauvaises nouvelles en revanche, la confiance du consommateur ne cesse de se dégrader aux Etats-Unis et en Europe et les prévisions de croissance en Chine ont été révisées à 4,8% pour 2023 contre 5,2% escompté. A noter enfin un accord budgétaire entre républicains et démocrates intervenu ce samedi pour une durée de 45 jours évitant la fermeture des administrations non-essentielles et le repli sensible des secteurs télécoms et utilities en raison de la hausse des taux. L’euro-dollar s’échange juste au-dessus de la barre des 1,05.
Cette semaine sera riche en publications économiques. Nous surveillerons principalement aux Etats-Unis l’ISM manufacturier et celui des services, les dépenses de construction et le rapport mensuel sur l’emploi. En zone euro seront communiqués les indices finaux du PMI manufacturier et des services ainsi que les données de production industrielle…
Michel Douin