Une semaine de pause…

Les principaux indices actions affichent de légers reculs hebdomadaires dans un contexte de recrudescence du risque géopolitique et de remontée des taux souverains aux Etats-Unis. En effet, les investisseurs s’inquiètent de la situation au Proche Orient avec le début des frappes israéliennes sur des installations militaires en Iran qui ont fait rebondir le cours du brent à 76 dollars le baril et celui de l’or à près de 2 750 dollars l’once. Parallèlement, les sondages serrés des présidentielles aux Etats-Unis ouvrent la voie à une possible élection de Donald Trump dont le programme très inflationniste, associé à la robustesse de l’économie américaine, ont propulsé le rendement du 10 ans américain au-dessus de 4,20% et renforcé le dollar à 1,08 pour un euro. Dans ces conditions, les anticipations de baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale ont été révisées à la baisse d’ici à la fin de l’année alors que certains gouverneurs de la BCE envisagent à contrario d’accélérer le mouvement pour stimuler une économie européenne bien moribonde. Les élections législatives au Japon avec le revers électoral du parti conservateur qui va devoir partager le pouvoir ainsi que les augmentations d'impôts et les réductions des dépenses publiques prévues dans le cadre de l’annonce prochaine du budget au Royaume-Uni freinent également les prises d’initiatives à court-terme et expliquent la prudence affichée lors des dernières séances. Ainsi dans le détail, le S&P 500 enregistre un repli de 0,92%, le Nasdaq 100 de 0,43%, le Stoxx 600 de 1,18% et le CAC 40 de 1,50%. Sur le front des valeurs, la semaine a été dense en termes de publications dont la disparité ne permet pas à ce stade de donner de réelle tendance pour la suite. Notons les résultats solides de Tesla, Hermès, General Motors, Sanofi et Renault qui contrastent avec ceux de Kering, l’Oréal, Vinci et Dassault Systèmes. L’agenda sera encore plus chargé ces prochains jours avec entre autres les publications des grosses valeurs technologiques américaines telles que Microsoft, Alphabet, Meta, Apple et Amazon et en Europe celles d’acteurs majeurs comme Novartis, HSBC, Schneider Electric, Airbus, TotalEnergies ou encore Anheuser-Busch Inbev.

Nous surveillerons en outre cette semaine aux Etats-Unis les données sur le PIB du troisième trimestre, l’inflation PCE très suivie par la Réserve fédérale ainsi que le rapport sur l’emploi du mois d’octobre. En zone euro seront communiqués les chiffres de la croissance et de l’inflation alors que l’activité économique est en contraction depuis deux mois…

Michel Douin

Cette page a été publiée le 28/10/2024