Le rallye de fin d’année a pris du plomb dans l’aile en réaction à l’approche plus prudente du cycle de baisse de taux évoquée par Jerome Powell lors de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale mercredi dernier. Cette posture, justifiée par la résilience de l’activité et une modération de l’inflation plus lente qu’escompté, modifie sensiblement les anticipations de baisse des taux pour 2025 passant de quatre à deux désormais. Par ailleurs, les menaces de Donald Trump concernant des droits de douane supplémentaires envers l’Europe et les craintes d’un « shutdown » aux États-Unis ont amplifié les inquiétudes des investisseurs. Dans ce contexte plus volatil, le Stoxx 600 affiche un recul hebdomadaire de 2,8%, le S&P 500 de 2,40%, le Nasdaq de 3% et le CAC 40 de 1,3%. Sans surprise les rendements souverains ont augmenté, le 10 américain atteignant la barre des 4,5% et le bund celle des 2,3%, précipitant le repli de l’or de plus de 3%. Le dollar s’est légèrement renforcé face à l’euro alors que les prix du pétrole demeurent stables. Sur le front des valeurs, l'annonce de résultats inférieurs aux attentes pour son vaccin expérimental CagriSema a précipité la chute de 22% du titre Novo Nordisk, deuxième capitalisation boursière européenne. Ce coup de froid venu de Wall Street ne change pas radicalement le sentiment général. Les fondamentaux de l’économie américaine sont meilleurs que partout ailleurs et la réaction des marchés ne gomme que partiellement les excès liés à l’élection de Donald Trump dont on sait que le programme est inflationniste. La Réserve fédérale américaine est dans son rôle et cet épisode nous prépare d’une certaine façon à ce que pourrait ressembler 2025, à savoir une année plus chaotique marquée par davantage de volatilité comme ce fut le cas lors du premier mandat de Donald Trump…