Malgré un environnement géopolitique tendu et le risque d’une éventuelle riposte israélienne à l’attaque iranienne, les marchés actions occidentaux enregistrent des gains hebdomadaires, soutenus par 1/ la convergence des politiques monétaires des principales Banques centrales, 2/ la vigueur de l’économie américaine qui éloigne le spectre d’une récession outre-Atlantique à court terme, quoique s’accompagnant d’une inflation persistante, et 3/ l’attente du plan de relance budgétaire chinois dévoilé samedi dernier mais qui n’a pas réellement convaincu malgré son ampleur et le maintien de l’objectif de 5% de croissance en 2024.
La hausse des indices, moins marquée que les deux semaines qui ont précédé avec des performances respectivement de + 0,55% pour le S&P500, + 1,08% pour le Nasdaq 100, + 0,48% pour le CAC 40 et + 0,60% pour le Stoxx 600, est également alimentée par la perspective de publications d’entreprises dans l’ensemble bien orientées d’ici à la fin de l’année à l’image de JP Morgan Chase et Wells Fargo, alors que l’exercice 2025 apparaît plus compliqué en raison de prévisions de résultats jugées trop élevées.
Nous surveillerons ainsi les chiffres cette semaine de Goldman Sachs, American Express, Procter & Gamble, UnitedHealth, Johnson & Johnson, Abbott, Netflix, LVMH, ASML, Nestlé, Essilor-Luxottica ou encore Rio Tinto.
Toujours sur le front des valeurs, Tesla a chuté de près de 8% après une présentation décevante sur son projet de robotaxi et Stellantis a fait l’objet de nouvelles prises de bénéfices en raison de l'annonce du remaniement de sa direction et la confirmation du départ à la retraite de Carlos Tavares en 2026. De son côté, Sanofi se replie légèrement suite à l’avancée des discussions pour la cession d’une partie de sa division santé grand public.
Plus globalement, l’indice CAC 40 n’arrive pas à combler son retard, pénalisé au cours des dernières séances par le projet de budget français qui vise à ramener le déficit public du pays à 5%. Ce dernier suscite en effet des inquiétudes parmi les investisseurs et les chefs d’entreprises et prévoit des économies de près de 60 milliards d’euros pour 2025, en ciblant principalement des hausses d’impôts sur les sociétés.
Enfin, notons que le baril se maintient sur ses niveaux élevés récents à 79 dollars le baril, que le dollar se renforce et cote en dessous des 1,10 pour un euro et que le 10 ans souverain américain offre un rendement supérieur à 4%.
Cette semaine, outre la salve des résultats trimestriels, se tiendra la réunion de politique monétaire de la BCE à l’issue de laquelle une nouvelle baisse de 25 points de base est anticipée au regard de la dégradation des perspectives macroéconomiques au sein de la zone euro. Aux Etats-Unis seront communiqués les ventes au détail, les chiffres de la production industrielle ainsi que les données sur la construction résidentielle. Nous suivrons également l’évolution des sondages de l’élection présidentielle américaine qui demeurent très serrés et prendrons connaissance du PIB chinois du troisième trimestre…