Le différentiel de performance continue de se creuser entre les bourses européennes et Wall Street et au sein de la zone euro entre l’indice CAC 40 et ses pairs, ce dernier étant toujours fragilisé par le secteur du luxe dont le rattrapage est suspendu au retour du consommateur chinois quelque peu hypothétique à ce stade. Plusieurs facteurs expliquent cet écart : 1/ la dynamique de croissance, clairement en faveur des Etats-Unis, 2/ l’instabilité politique en Allemagne et en France, qui pèse sur la confiance des agents économiques et 3/ l’escalade du conflit en Ukraine qui renchérit le coût de l’énergie et pénalise le secteur manufacturier européen.
La situation se dégrade également dans les services et certains observateurs penchent désormais pour une baisse de 50 points de base des taux directeurs de la BCE lors de la réunion de décembre au lieu de 25 afin de freiner l’affaiblissement économique au sein de la zone euro. L’élection de Donald Trump et sa posture pro-business consolident par ailleurs le momentum plus favorable sur les marchés américains même si les attentes pour 2025 sont relativement élevées et que cela suppose le relais de l’ensemble de la cote américaine et non l’unique impulsion des valeurs technologiques. Enfin, la désignation du plus modéré Scott Bessent au poste de secrétaire au Trésor a été bien accueillie. Dans ce contexte, le S&P 500 affiche un gain hebdomadaire de 1,7%, le Stoxx 600 de 1,06% alors que le CAC 40 abandonne encore 0,2%.
Sur le front des valeurs, la bonne publication de Nvidia n’a pas eu de réelle influence sur la tendance. Notons les bons chiffres de Walmart, le rebond de Tesla en lien avec l’étude d’une simplification des régulations sur les véhicules autonomes et la demande officielle du département de la Justice auprès de Google de se séparer de Chrome. L’euro atteint un nouveau point bas à 1,042 dollar alors que le brent et l’or rebondissent respectivement à plus de 75 dollars le baril et près de 2 700 dollars l’once.
Cette semaine, nous prendrons connaissance aux Etats-Unis de l’indice de confiance des ménages du Conference Board, des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale, de la deuxième estimation du PIB du troisième trimestre ainsi que de l’indice d’inflation PCE en octobre. En Europe, seront communiqués les chiffres d’inflation du mois de novembre, l’indice Ifo du climat des affaires en Allemagne et celui de la confiance des ménages en zone euro alors qu’en Chine seront dévoilés les indices PMI…