Les principaux indices actions clôturent la semaine en territoire positif en raison 1/ d’une légère accalmie sur le front des tarifs douaniers avec une flexibilité de la part des Etats-Unis sur une série de droits qui devrait être imposée le 2 avril prochain et 2/ d’une posture résolument attentiste de la part de la Réserve fédérale concernant sa politique monétaire à venir. En effet, lors de sa réunion mercredi dernier, l’institution américaine a comme prévu laissé ses taux inchangés tout en évoquant une incertitude "inhabituellement élevée" aux États-Unis liée à la politique commerciale de l’Administration Trump. Sans surprise, elle a révisé à la baisse ses anticipations de croissance et à la hausse celles d’inflation pour 2025 mais a maintenu son estimation d’une baisse de 50 points de base des taux directeurs au cours de l’année, ce qui a finalement rassuré les investisseurs. Si le risque de récession à ce stade semble écarté, les signes de dégradation de l’activité outre-Atlantique se multiplient à l’image de la contraction au mois de février des ventes de détail en glissement sur trois mois ou encore la révision à la baisse des perspectives annuelles de sociétés telles FedEx et Nike à l’approche des publications trimestrielles. Pour autant, Wall Street renoue enfin avec une performance hebdomadaire positive, le S&P 500 et le Nasdaq s’appréciant respectivement de 0,5% et 0,17%. Les marchés européens, qui avaient mieux résisté grâce notamment aux plans d’envergure dans la défense et les infrastructures, sont également dans le vert puisque le Stoxx 600 affiche un gain de 0,5% et le CAC 40 de 0,17%. Les rendements souverains observent quant à eux une petite détente puisque le 10 ans américain cote désormais 4,25% et le bund 2,76% et ce malgré le vote en Allemagne de la révision du frein à l’endettement. L’incertitude sur les marchés financiers n’est pas pour autant dissipée au regard 1/ des volte-face de Donald Trump sur l’instauration des droits de douane, 2/ des tensions géopolitiques, avec une issue du conflit ukrainien qui n’est pas encore réglée et 3/ des interrogations sur la solidité de la croissance américaine. Enfin notons que l’euro revient sur les 1,08 dollar, que le brent se situe autour des 72 dollars le baril et que l’or se stabilise au-dessus des 3 000 dollars l’once.
Cette semaine, nous surveillerons aux Etats-Unis l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board, l’inflation PCE du mois de février et la troisième estimation du PIB du quatrième trimestre. En Europe seront communiqués les indices PMI ainsi que l’indice Ifo du climat des affaires en Allemagne…