A l’approche des décisions des banques centrales, les incertitudes dominent et pèsent sur le sentiment des investisseurs. En effet, l’Europe continue de ralentir, dont l’Allemagne sa principale locomotive, la Chine ne rassure pas et la hausse des marchés américains semble peu soutenable compte tenu des valorisations atteintes dans un environnement de taux réels élevés et de conditions financières relativement restrictives. Les indicateurs avancés poursuivent leur dégradation et la plupart des bonnes nouvelles semblent avoir été intégrées, ce qui laisse peu de marge pour absorber les déceptions. Par ailleurs, la récente remontée des cours du pétrole, en réaction à la décision de Moscou et Riyad de prolonger la réduction de leur production, a relancé les craintes sur l’inflation et celles du maintien de taux élevés sur une plus longue période. Dans ce contexte, les bourses mondiales affichent des replis hebdomadaires de 1,29% pour le S&P 500, 0,75% pour le Dow-Jones, 1,93% pour le Nasdaq pénalisé par la forte baisse d’Apple dont l’utilisation de l’iPhone pourrait être interdite dans les instances publiques chinoises, 0,77% pour le CAC 40 et 0,76% pour le Stoxx 600. Sur le front géopolitique, les relations commerciales sino-américaines se détériorent à nouveau et il n’est pas prévu de modification des tarifs douaniers instaurés par Donald Trump alors que le conflit ukrainien s’enlise. La prudence devrait donc l’emporter dans l’attente jeudi de la réunion de politique monétaire de la BCE. A noter que l’or cote 1 919 dollars l’once en réaction à la hausse des rendements obligataires et du dollar qui s’échange à 1,07 pour un euro.
Cette semaine nous surveillerons aux Etats-Unis les chiffres d’inflation, des ventes au détail, des dépenses de consommation ainsi que l’indice de confiance de l’Université du Michigan. En zone euro seront communiquées les données sur la production industrielle et en Chine les principaux indicateurs de croissance de l’activité. Oracle et Adobe publieront leurs résultats…
Michel Douin