A l’incertitude de la guerre commerciale s’est ajoutée celle des frappes militaires réciproques entre Israël et l’Iran. La prime de risque a augmenté car cet épisode est de plus grande ampleur que les précédents mais ce dernier ne semble pas de nature à embraser la région selon de nombreux experts malgré les déclarations de guerre entre les deux pays. Et d’ailleurs la réaction des marchés financiers vendredi dernier a plutôt été mesurée tant sur les taux que sur les actions. En effet, le rendement souverain américain à 10 ans n’a baissé que de 10 points de base à 4,40% et l’OAT à 10 ans est restée stable. Les principales places financières abandonnent finalement un peu plus de 1% lors de cette séance et clôturent sur de légères pertes hebdomadaires. Le pétrole et l’or ont fortement rebondi à respectivement 74 dollars le baril de brent et plus de 3 430 dollars l’once. Sans surprise, les valeurs de défense et d’énergie ont été recherchées alors que le secteur aérien et celui du tourisme ont davantage souffert. Cette escalade des tensions au Moyen Orient a relayé au second plan un accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis qui prévoit la fourniture de terres rares aux États-Unis en contrepartie de la venue d’étudiants chinois dans les universités américaines. Par ailleurs, les données sur l’inflation aux Etats-Unis sont ressorties plus modérées que prévu en mai mais le biais haussier au cours des mois prochains en raison de l’application des droits de douane n’ouvre guère la voie à un infléchissement à court terme de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine qui doit se réunir ce mercredi. En zone euro, la BCE semble également un peu plus réticente sur la perspective d’une poursuite de baisse de taux. La Banque d’Angleterre de son côté devrait opter pour un statu-quo alors que la Banque nationale suisse agirait à nouveau avec un geste de 25 points de base.
Nous surveillerons également cette semaine les chiffres des ventes de détail aux Etats-Unis ainsi que l’indice Zew du sentiment économique allemand sur fond du sommet du G7 qui s’est ouvert ce dimanche au Canada, dans un contexte de divisions croissantes avec les Etats-Unis sur la politique étrangère et le commerce et désormais dominé par le conflit entre Israël et l’Iran. Face à ces risques et un environnement plus complexe, les perspectives de bénéfices sont globalement bien orientées, témoignant de la capacité des entreprises à s’adapter et faire face…