Accalmie des tensions politiques…

Il y a deux semaines, de nouvelles tensions commerciales ont émergé entre la Chine et les États-Unis, à la suite de l’annonce de Pékin concernant le renforcement des contrôles à l’exportation sur les produits contenant des terres rares. Parallèlement, la Chine a imposé de nouvelles taxes portuaires sur les navires américains, accentuant la pression bilatérale. En réaction, Donald Trump avait menacé d’appliquer de nouveaux droits de douane de 100 % sur les produits chinois dès le mois de novembre. Toutefois, après une semaine marquée par l’incertitude sur les marchés, l’ancien président a reconnu que l’imposition de tels tarifs n’était pas « viable ». Une rencontre bilatérale entre Donald Trump et Xi Jinping devrait avoir lieu en marge du prochain sommet de l’OPEP prévu à la fin du mois, avec l’objectif affiché d’apaiser les tensions et de rouvrir le dialogue commercial. En parallèle, un nouveau facteur d’inquiétude est venu assombrir le climat économique avec la faillite du groupe First Brands. La défaillance de cet industriel de l’automobile a ravivé les inquiétudes concernant l’exposition au crédit de certains établissements bancaires et fonds de crédit privés. Ces craintes ont cependant été rapidement contrebalancées par des résultats d’entreprises du S&P 500 qui se sont révélés solides, plus de 75 % des publications ayant dépassé les attentes. En Europe également, certaines publications ont soutenu le rebond des marchés, notamment celui du CAC 40, porté par le secteur du luxe la semaine dernière. Les résultats d’LVMH, en particulier, ont entraîné une hausse de plus de 10 % du titre dès le lendemain. Une autre évolution favorable en France a été la tournure politique récente, qui semble aller dans le bon sens. Le gouvernement Lecornu II est parvenu à survivre à ses deux premières motions de censure. Cela a toutefois été obtenu au prix d’une remise en question de la réforme des retraites ainsi que l’abandon du recours au 49.3, une concession notable faite au Parti socialiste pour préserver la stabilité gouvernementale. Le nouveau gouvernement a présenté un budget axé sur la discipline budgétaire, visant à maintenir le déficit public sous le seuil de 5 % du PIB. Cette orientation prudente a rassuré les marchés financiers, éloignant pour l’instant la perspective d’une dissolution ou d’un nouveau scrutin législatif.

 

 

Dorian Foulon

Cette page a été publiée le 21/10/2025