Désescalade bienvenue…

Les indices actions internationaux affichent des performances hebdomadaires dans le vert soutenus par 1/ les signes de désescalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, 2/ les espoirs d'un potentiel dénouement du conflit en Ukraine et 3/ la saison des résultats des entreprises au premier trimestre. En effet, Donald Trump a précisé que les droits de douane sur la Chine allaient diminuer considérablement sans toutefois revenir à zéro et indiqué que l’indépendance de la Réserve fédérale n’était pas menacée. Ces annonces sont intervenues alors que la défiance pour les actifs financiers américains était forte, illustrée par un regain sensible de la volatilité, la hausse des taux d’intérêt des emprunts souverains et le recul du dollar. La situation est certes loin d’être normalisée mais le soulagement l’a largement emporté puisque Wall Street se redresse avec des gains respectifs de 4,6% pour le S&P500, 6,7% pour le Nasdaq et 2,5% pour le Dow-Jones. Les places européennes en ont profité puisque le Stoxx 600 progresse de 2,77% et le CAC 40 de 3,44%. Les publications trimestrielles des entreprises ont été également un contributeur positif et bien accueillies dans l’ensemble car nullement impactées à ce stade par la politique tarifaire de l’administration Trump à l’image de SAP ou Alphabet notamment. Au sein de l’indice français, notons les bons chiffres de Safran, L’Oréal, Saint Gobain ou encore Renault. L’exercice risque d’être hautement plus compliqué au deuxième trimestre car la visibilité demeure réduite pénalisant l’investissement des entreprises. Certaines sociétés ont d’ailleurs émis des perspectives plus prudentes ou ne se sont même pas avancées. Dans ce contexte, le rendement des emprunts d'Etat américains et européens se stabilisent, le dollar se raffermit légèrement face à l’euro à 1,14 dollar et l’once d’or cote autour des 3 300 dollars après avoir franchi 3 500 dollars en début de semaine. Les prix du pétrole demeurent sous pression avec un brent qui cote en dessous des 67 dollars le baril en raison des craintes d’une surproduction de l'Opep+.

Cette semaine, nous prendrons connaissance de nombreuses publications d’entreprises parmi lesquelles Microsoft, Visa, Apple, Amazon, Eli Lilly, Meta, Schneider Electric, Novartis, Airbus, TotalEnergies et UBS. Nous suivrons en outre l’évolution des relations sino-américaines et de la situation sur le front ukrainien avec en toile de fond des statistiques économiques d’importance. Aux Etats-Unis seront communiqués notamment le rapport mensuel sur l’emploi, l’ISM manufacturier, l’indice de confiance des ménages du Conference Board ainsi que les données sur l’inflation PCE et en zone euro la première estimation de la croissance au premier trimestre et les chiffres flash d’inflation pour le mois d’avril…

Michel Douin

Cette page a été publiée le 29/04/2025