L’indice CAC 40 affiche un gain hebdomadaire de 0,1%, soutenu par les publications de l’Oréal et LVMH alors que dans le même temps, le Stoxx 600 abandonne 1,21%, le S&P 500 3,30% et le Nasdaq 5,40%, les deux bourses américaines étant pénalisées par la correction du secteur des semiconducteurs à la suite des chiffres décevants d’ASML et la révision en baisse des prévisions de TSMC. Plus globalement, la recrudescence du risque géopolitique au Moyen-Orient et la vigueur de l’économie américaine ont entrainé à la hausse le rendement des taux souverains puisque le dix ans américain atteint 4,6% et le Bund à 2,5%, pesant mécaniquement sur l’ensemble des actifs risqués et en premier lieu sur les valeurs du secteur technologique. En effet, les ventes au détail et la production industrielle aux Etats-Unis sont ressorties supérieures aux attentes au mois de mars ce qui compromet un geste de la Réserve fédérale au mois de juin, Jerome Powell admettant qu’il avait besoin de plus de données et de temps avant d’envisager une baisse des taux directeurs. De son côté, Christine Lagarde a de nouveau affirmé que la politique monétaire de la BCE ne dépendait pas de celle de sa consœur américaine, suggérant qu’elle pourrait donc baisser les taux en juin. Ce faisant, dans ce contexte de volatilité accrue, il n’est pas forcément acquis que les flux acheteurs se dirigent davantage sur le sol européen et ce pour deux raisons : 1/ l’économie américaine reste à l’écart de la récession et 2/ les marchés américains ont tendance à surperformer lorsque l’aversion au risque augmente, au même titre que l’or qui profite actuellement de son statut de valeur refuge.
Cette semaine, la technologie américaine sera encore à l’honneur puisque seront publiés les résultats de Tesla, Meta, Alphabet et Microsoft. Nous prendrons également connaissance de ceux de Boeing, IBM, Qualcomm et Intel et en Europe des chiffres de SAP, Novartis, Roche, Air Liquide, Hermès, Nestlé, Sanofi, Schneider Electric ou encore TotalEnergies. Sur le front des statistiques économiques, nous surveillerons particulièrement les données sur la croissance et l’inflation aux États-Unis avec jeudi le PIB américain du premier trimestre et vendredi l’indice core PCE qui devrait se situer largement au-dessus de l’objectif d’inflation de 2%. En zone euro seront communiqués les PMI flash d’avril ainsi que l’indice Ifo du climat des affaires…
